On en a parlé mardi 5 juin 2018 : compte-rendu

Des romans
  •   Eric PLAMONDON ; Taqawan.
    Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s'emparer des filets des Indiens mig'maq. Emeutes, répression et crise d'ampleur : le pays découvre son angle mort. Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l'immensité d'un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu "taqawan" remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source.

    Katarina MAZETTI ; Le Mec de la tombe d’à côté ; Le Tombeau de famille.
    Désirée, veuve depuis peu, se rend régulièrement sur la tombe de son mari, par acquit de conscience essentiellement, pour essayer de le pleurer, mais sans trop y arriver. Leur mariage tenait plus du copinage que du grand amour. Au cimetière, elle croise souvent la personne qui vient sur la tombe d'à côté, un homme de son âge, dont l'apparence l'agace autant que la stèle tape-à-l'oeil de la tombe. 
     
  • Delphine DE VIGAN ; Les Loyautés.
    Théo, enfant du divorce, entraîne son ami Mathis sur des terrains dangereux. Hélène, professeur de collège à l’enfance violentée, s’inquiète pour Théo : serait-il en danger dans sa famille ? Quant à Cécile, la mère de Mathis, elle voit son équilibre familial vaciller, au moment où elle aurait besoin de soutien pour protéger son fils.Les loyautés sont autant de liens invisibles qui relient et enchaînent ces quatre personnages.
  • Liliana LAZAR ; Terre des affranchis.
    Dans la forêt moldave, les légendes populaires prêtent d'étranges pouvoirs au lac de Slobozia. Victor Luca, un jeune homme aux pulsions meurtrières, vit là, dans cette Roumanie d'avant et d'après Ceausescu. Il croise popes, communistes et Tziganes dans son envoûtante quête de rédemption. Premier roman de cette auteure née en 1972 en Roumanie, pays qu'elle a quitté pour s'installer en France. 
     
  • Alice ZENITER ; L’art de perdre.
    Alors que la France est traversée par une crise identitaire, l'écrivaine s'interroge sur ses origines algériennes, dont elle ne connaît rien, du fait du silence douloureux de sa famille. Elle choisit alors de raconter le destin des générations successives, entre la France et l'Algérie.

  • Isabelle ROSSIGNOL ; Histoires de lits.
    Le lit. Lieu du désir et des rêves, des ruptures et des réconciliations, de la naissance et de la mort. Lieu de l’intimité fondamentale que ces récits explorent, dans de courtes scènes concentrant un moment de vie

  • Yasmina REZA ; Une désolation.
    Très connue pour son oeuvre théâtrale, Yasmina Reza propose son premier roman dans lequel on retrouve sa prédilection pour les vieillards, l'humour juif qui se moque des Juifs, son sens du combat, de la tendresse et de la cruauté, de l'amour et de l'égoïsme. Un texte grinçant, sarcastique, drôle et désespéré.

  • Imre KERTESZ ; le chercheur de traces.
    Un homme enquête dans une région, sans jamais préciser ce qu'il recherche. On comprend que ces lieux sont liés à son passé et à des événements atroces, mais rien n'est vraiment dit. Un court récit qui, dans une atmosphère évoquant celle des oeuvres de Kafka et de Beckett, aborde de biais, en évitant toute allusion directe, le souvenir de l'expérience concentrationnaire et de la Shoah. 
     
  • Jonathan KELLERMAN ; Comédies en tout genre.
    Confronté à deux acteurs habiles Dylan Meserve et Michaela Brand, le duo constitué de l'inspecteur de la police de Los Angeles Milo Sturgis et du psychologue Alex Delaware parvient à démêler une histoire de fausse disparition dans les montagnes de Malibu, qui se transforme en assassinat des plus violents.
Des essais
  • Emeric FISSET ; L’ivresse de la marche : petit manifeste en faveur du voyage à pied.
    En s'appuyant sur ses voyages à pied à travers le monde, E. Fisset montre pourquoi la marche reste un moyen privilégié de relation au monde, permettant une plus grande acuité du regard porté sur la nature et une plus grande disponibilité aux autres. Il décrit, en relatant ses rencontres, les temps forts d'un voyage à pied et les états mentaux du voyageur. 
     
  • CUECO ; Le collectionneur de collections.
    "Je supporte mal qu'on jette, qu'on détruise" dit Cueco. Du coup, il collectionne tout, de préférence l'incollectionnable : les noyaux de fruits, les bouts de crayons, les sandows et même les silences. 
     
  • Philip PLISSON ; Paysages de Bretagne.
  • Hugues PEUVERGNE ; Cabanes de jardin.
    Présentation de 18 cabanes réalisées dans des jardins et sur des terrasses, en ville et à la campagne. L'auteur, jardinier-paysagiste, donne toutes les étapes de la création, ainsi que l'emplacement, l'intégration dans le jardin et le rôle des plantes.

  • Rachel CARSON ; Printemps silencieux.
    Consacré au scandale des pesticides, cet ouvrage a entraîné l'interdiction du DDT aux Etats-Unis et a marqué, dans les années 1960, la naissance du mouvement écologiste. En étudiant l'impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, ce livre présente aussi la vision écologique du monde de l'auteure, éminente vulgarisatrice scientifique.

  • David VAN REYBROUCK ; Congo, une histoire.
    L'auteur est parti à la rencontre de Congolais pour connaître leur histoire et celle de leurs ancêtres, afin de dresser une histoire complète du pays depuis 1870 jusqu'à 2010, de l'ère précoloniale à la période coloniale puis celle de l'indépendance.
    A voir sur le sujet « Les Routes de l’esclavage » sur Arte (pas de vidéo gratuite).

  • Eric DENIMAL ; Le Protestantisme pour les nuls.
    Le pasteur propose de faire le tour de la question du protestantisme, des précurseurs de la Réforme au grand schisme reconnu par Rome au concile de Trente jusqu'au culte protestant actuel. ll évoque la place et les positions sociétales des Eglises protestantes du XXIe siècle. 
     
  • Alexandre ADLER ; Le roman du siècle.
    Les événements majeurs du XXe siècle en Russie sont relatés, de la révolution bolchevique à la guerre froide et à la perestroïka avec les aspects insolites des dirigeants de l'époque, de Lénine à Poutine en passant par Trotski et Gorbatchev.

  • Jean-François KAHN ; Réflexion sur mon échec.
    L’auteur réfléchit en particulier sur la recomposition politique, l’incompatibilité de point de vue entre les élites et le peuple, la manière dont tout débat est étouffé par la « rhétorique binariste », la difficulté d’être « hors norme », le triomphe de la pensée unique… et reste convaincu de la justesse du combat à mener contre les sectarismes de tous bords.

Prochain mardi : LE 4 SEPTEMBRE 2018

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